avril 18, 2024

Sénat/Conférence des Présidents: Modeste Bahati crache sur Félix Tshisekedi et le déshabille devant les sénateurs

Tous les juristes débutant le savent bien, il y a un principe en droit qui énonce : « on ne découvre pas la couronne ». Ce principe élémentaire et de bon sens différencie les hommes d’Etat aux hommes de la rue, parachutés aux hautes fonctions, dans le sens où il astreint les entourages de hautes personnalités à la réserve et surtout au secret du contenu de certains dossiers, conversations etc. Le Président du sénat de la RDCongo, pseudo professeur d’université, n’a pas l’âme d’Etat et foule allègrement au pied ce principe. En effet, au cours de la conférence des présidents du sénat, tenue à huis clos ce mercredi 28 septembre, Modeste Bahati Lukwebo a craché sur le président Félix Tshisekedi en dévoilant, avec beaucoup légèreté, aux participants à cette rencontre le contenu de certaines conversations privées qu’il a eues avec le Chef de l’Etat. Evoquant son combat pour la réévaluation des émoluments des sénateurs, qu’il promet d’amener à 21 mille dollars, comme chez les députés nationaux, il a indiqué à l’assistance,  avoir abordé la question, autour d’un verre avec le Président Félix Tshisekedi, lors du mariage de sa nièce. « Nous étions assis à la même table, je lui ai dit que comme père, il paraissait injuste de sa part d’infliger un traitement différent  à ses deux enfants jumeaux » a- t- il dit avant de poursuivre : « Excellence, comment les députés nationaux, membres de la chambre jumelle à la nôtre gagnent 21 mille dollars alors que nous nous tournons encore autours de 13 mille dollars ? » Dans sa fanfaronnade, Modeste Bahati Lukwebo a fait savoir à son assistance qu’il a obtenu, au cours de cet échange, le soutien de la première dame Denise Nyakeru qui a dit à son mari, sur le champ, qu’il s’agissait d’une grande injustice qui fallait très vite corrigée.

Cette histoire invraisemblable démontre la légèreté qui caractérise la gestion de la république, désormais dans la rue, sous le régime de l’Udps. Félix Tshisekedi, amoureux de la jouissance et participant acharné des fêtes de mariage, anniversaires et funérailles, gère et aborde les questions de la république au cours de ces soirées arrosées. En outre, Bahati Lukwebo, en évoquant en public cette conversation privée avec le Président de la république, met de l’eau dans le moulin de ceux qui décrient l’omniprésence et l’omnipotence de la première dame dans la gestion du pays. Les détracteurs de Denise Nyakeru rapportent souvent que c’est bien elle qui gère le pays, elle a son mot à dire et se retrouve partout. Avec cette divulgation et cette intrusion musclée de la première dame dans une conversation sur la gestion de la république, tenue malheureusement dans les bruits et sous les effets de l’acool, Bahati Lukwebo accrédite bien cette thèse des pourfendeurs de Denise Nyakeru.

Etait- il nécessaire pour Bahati Lukwebo d’étaler le contenu de ses échanges privés avec le président de la république ? Dans le rang des participants à la rencontre, beaucoup estiment que c’est la mégalomanie du patron de l’AFDC-A qui l’a amené à cette bourde. Ils estiment que l’objectif était d’impressionner et intimider les sénateurs en leur montrant son extrême proximité avec la haute hiérarchie du pays. Autre explication tendant à expliquer ce comportement déviant, c’est le souci de montrer que le ciel est redevenu bleu avec la première dame Denise Nyakeru, après la grande publicité faite à sa rivale Gisèle Mpela avec laquelle Modeste Bahati s’est, avec grand sourire, affichée lors d’un sommet à Genève en Suisse. Dans tous les cas, l’incompétence et l’amateurisme des hommes qui sont au pouvoir actuellement ne font plus de doute et mettent en danger la république. Des dossiers du pays, gérés avec madame, autour de soirées alcoolisées, des mégalomanes qui révèlent des échanges secrets, au détriment du principe de on ne dévoile pas la couronne, ce sont là des éléments probants qui prouvent que Félix Tshisekedi n’est pas du tout à sa place et que la république a tout à gagner à se débarrasser de lui.

PERO LUWARA