Début 2023, les airs de la Rdcongo sont illuminés par un bijou qui flotte orgueilleusement sur les têtes de ses habitants. Sa taille imposante et les couleurs arc-en-ciel qui décorent son fuselage laissent pantois tous ceux qui l’observent. Il s’agit d’un Boeing Business Jet soit BBJ 737- 900 qui transporte fièrement le président de la république Félix Antoine Tshisekedi. C’est un avion spécialement modifié comme jet privé de luxe. Des images de son bord, diffusées sur les réseaux sociaux et l’insolence du luxe de son intérieur interrogent. Des chambres dignes des hôtels cinq étoiles, en passant par des salons royaux capables de faire oublier que l’on est à bord d’un objet volant démontrent que le propriétaire n’y est pas allé dans la demi-mesure.
Polémique et prix
Toute suite, cet appareil présenté comme une nouvelle acquisition du président Félix Tshisekedi a fait monter la polémique dans le pays. Les congolais critiquent, très vite, une nouvelle preuve de l’inconscience et de la jouissance qui caractérisent le mandat de Félix Tshisekedi. Comment expliquer qu’un président d’un pays en guerre, manquant un seul avion pour sa compagnie nationale, peut- il s’offrir un tel luxe pour son compte personnel, s’offusque l’opinion.
Une polémique qui cède la place à la colère quand les bribes sur les sommes dépensées pour cette acquisition ont commencé à fuiter. Sur Google, un aéronef neuf de cette nature est vendu par le constructeur Boeing à 90 millions de dollars. Selon des sources concordantes, l’avion de Félix Tshisekedi, âgé de 14 ans, aurait été acquis entre 45 et 50 millions de dollars américains. A ce montant, il faut vite ajouter l’aménagement intérieur spécial, qui pourrait s’évaluer aux alentours de 20 millions de dollars américains. Tout compte fait, le BBJ 737-900 aurait été acquis à 70 millions de dollars américains. Pour contrecarrer la polémique et balayer les interrogations, laudateurs et flagorneurs du régime ont pris d’assaut les plateaux de télévision et se sont répandus dans les réseaux sociaux avec un seul argument, c’est un bien de la république et une œuvre utile de Félix Tshisekedi en faveur du pays. Felix Tshisekedi partira mais laissera cet avion qui fera la dignité et l’honneur de tout un pays, argument- ils.
Des indices bizarres
Ces arguments des affidés ne résisteront pas longtemps aux intempéries de critiques et surtout à la simple observance de cet appareil. L’avion qu’on dit être une propriété de la Rdcongo est immatriculé à Saint martin, un paradis fiscal de Caraïbes, et affiche de manière ostentatoire les préfixes d’identification de l’aviation civile de ce pays, soit T7, alors que l’immatriculation rdcongolaise commence par 9S. En outre, la totalité de son équipage est composée des étrangers. Dès lors, comment expliquer que le président d’un pays souverain vole dans un avion, supposé être un bien du patrimoine public de son pays, battant pavillon étranger ? Quel déshonneur pour le pays que de voir le premier citoyen être pris en charge par un équipage entièrement étranger ?
Le vrai propriétaire
Loin de l’euphorie éhontée des « djalolistes » tshisekedisés, le fameux avion n’est pas une propriété de la Rdcongo. L’appareil appartient à la société Capitol Airlines Sarlu qui le loue, à des millions de dollars américains à la Rdcongo. Contacté par votre médias en ligne, Simon Diasolua, ancien pilote de Air Zaïre, patron de cette société confirme l’information et indique avoir signé un contrat, en bonne et due forme, avec le gouvernement congolais pour la location de cet aéronef. Répondant à nos questions sur l’immatriculation étrangère, il renseigne avoir levé cette option pour contourner les sanctions européennes ayant mis toutes les compagnies d’aviation de la Rdcongo sur la liste noire, avant de rassurer que dans trois mois, les pilotes congolais, en formation pour qualification sur cet avion, prendront le relais des équipages étrangers actuels.
La maffia
Célèbre pour des nombreux scandales de corruption, détournement et autres abus qui caractérisent son régime, Félix Tshisekedi n’a pas pris soin de creuser profondément pour cacher cette nouvelle maffia qui saute aux yeux dans ce deal qui lie la Rdcongo à Capitol Airlines sarlu. Des témoignages, crédibles et concordants, recueillis par cplnews.net, la société Capitol Airlines Sarlu, propriétaire de cet avion, appartiendrait à Félix Tshisekedi lui- même. Simon Dialosua ne serait qu’un patron écran, placé à la tête, pour garder les intérêts du « boss ». En effet, quelques éléments probants confortent cette thèse. Recherchée dans tous les moteurs de recherche, la société Capitol Airlines Sarlu est introuvable. Elle a été créée récemment, rien que pour le besoin de la cause. L’origine de ses finances, autant que la personnalité de son patron écran pose problème. Agé de 81 ans, Simon Dialosua est une icône de l’aviation civile rdcongolaise. Il fait partie des premiers pilotes congolais et a fait toutes ses gammes au sein de Air Zaïre et à même, pendant 18 ans, piloté l’avion de président Mobutu. Disparu des radars, avec la disparition d’Air Zaïre, il fait sa réapparition après l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Il se signale une première fois avec la publication d’un ouvrage intitulé : entre ciel et terre dans lequel, il revient sur sa carrière et fait l’historique de l’aviation rdcongolaise. C’est donc un octogénaire qui profitait calmement de sa retraite en Europe. Son réveil brusque et la création de cette compagnie supposée lui appartenir étonne plus d’une personne. Où Simon Dialosua, 81 ans, rappelons- le, a t- il trouvé l’énergie et surtout les moyens financiers pour monter une compagnie d’aviation capable d’acheter des avions coutant des dizaines de millions de dollars américains ?
Plusieurs hypothèses plausibles remontent à la surface pour étayer le processus maffieux ayant conduit à cette opération. Des sources anonymes à la présidence de la république, on apprend que deux options sont à examiner sur l’origine de financement opaque de cette compagnie. D’abord, un supposé crédit dans une banque du pays. Dans l’entourage du président Tshisekedi, une source indique, sans la citer, qu’une banque de la place a été contactée pour un crédit de 45 millions de dollars américains en faveur de la société Capitol Airlines Sarlu. Ce crédit, apprend- on, a été couvert par des garanties données au créancier par la présidence de la république. La deuxième explication, à en croire toujours nos câbles à la présidence, serait une garantie, obtenue par voie obscure, sans passer par une banque mais avec la complicité de la gouverneure de la banque centrale du Congo, grâce à la somme de 87 millions de dollars américains d’un groupe d’investisseurs étrangers, détournés par le régime en place. Il vous souviendra que depuis plusieurs mois, votre média dénonce une maffia et le détournement de cette grosse somme, venue dans le cadre de la société financière internationale, appartenant à un groupe d’investisseurs notamment australiens, américains et canadiens. L’argent devant servir au règlement de ce forfait made in Tshisekedi, sorti de la banque centrale, n’est toujours pas remis aux propriétaires. Emballés dans des sacs, ces 87 millions de dollars américains sont toujours logés au pavillon 21 de la cité de l’OUA. Toutes les promesses de remboursement aux propriétaires sont restées lettre morte. L’explication est là, par un jeu de cache- cache, avec la complicité de madame Malangu Kabedi, gouverneur de la BCC, Félix Tshisekedi aurait, indique un membre de son entourage, gagé cet argent pour monter sa société Capitol Airlines Sarlu, dirigée par le patron écran Simon Diasolua. Ainsi, impossible pour lui de régler ce litige avec ces investisseurs qu’il balade, comme des petits enfants, avec des promesses fallacieuses.
En clair, Simon Diasolua n’est qu’un petit arbre, à qui il est impossible de cacher la grande forêt qui est Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, véritable patron de la société Capitol Airlines Sarlu, propriétaire de cet avion. Les liens entre les deux parties ne sont pas difficiles à trouver. Simon Diasolua est un très proche de maman Marthe Kasalu, mère de l’actuel président de la Rdcongo qu’il connait depuis belle lurette. Habitant la dixième rue Limete, comme la famille Tshisekedi, Simon Diasolua a connu l’épouse du feu Etienne Tshisekedi pendant ses années de gloire à Air Zaïre. Relation de voisinage ou autre, l’évidence est que les deux sont restés proches et ont eu de nouveau le temps de se fréquenter en Europe. D’ailleurs, Simon Diasolua lui- même ne s’en cache pas. Dans une interview accordée à votre média, que vous pouvez suivre sur notre chaîne Youtube CPL TV, il reconnait sa proximité avec maman Marthe Kasalu et s’en vante d’ailleurs. Je la connais très bien, je suis proche d’elle, j’en suis fier et je ne vois pas le problème, lance-t-il, en réponse à une question du journaliste intervieweur. Cependant, quand on lui pose la question sur l’appartenance de sa société à Félix Tshisekedi, il fige le temps et se crispe, esquisse un sourire et donne une réponse vague : « je ne mange de ce pain là », bien malin le philosophe qui déchiffrera cette petite phrase.
Escroquerie, sadisme…
Réputée pour ses scandales, la maffia tshisekedienne installée à la tête de la Rdcongo pousse, avec cette affaire, le bouchon encore plus loin et s’octroie désormais une place de choix dans le panthéon du sadisme. Félix Tshisekedi a décidé de rouler doublement la république avec cet avion. D’abord, en étant président de la république et patron camouflé de la société Capitol Airlines Sarlu, il pille les caisses de l’Etat, pour son compte personnel, au travers de ce contrat juteux, évalué en millions de dollars américains. La Rdcongo paye des millions de dollars américains pour la location de cet aéronef. Malheureusement, à la fin de son mandat, Félix Tshisekedi, qui aura déjà saigné des millions de dollars américains au pays avec cette location, prendra son avion et partira avec au grand désarroi de la république.
Il est clairement établi aujourd’hui que Félix Tshisekedi est le problème de ce pays. Son incompétence a plongé la Rdcongo dans un marasme terrible que son successeur aura du mal à résoudre. De la situation sécuritaire désastreuse dans l’est de la république en passant par l’érosion de la vie sociale sans omettre les multiples scandales de corruption et détournement, symbole de son régime, les congolais ont intérêt, pour le bien de leurs pays, de se séparer de Félix Tshisekedi. Le chasser, de gré ou de force, et le plus vite que possible, doit être la priorité de tout congolais qui aime son pays.
Claude PERO LUWARA
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