novembre 21, 2024

Amateurisme, incompétence, nationalité étrangère : les deux gardes du corps de Félix Tshisekedi, responsables du scandale de Londres, aux arrêts à Kinshasa.

Depuis quelques jours, ils sont à la une de l’actualité et confirment, à ne point douter, l’amateurisme avec lesquel Félix Tshisekedi dirige la RDCongo. Mercredi 19 octobre dernier, deux gardes rapprochés du président Félix Tshisekedi sont arrêtés à l’aéroport d’Heathrow à Londres. Le lieutenant- colonel Josué Kasongo Nteki et le capitaine Tabu Eboma Tema ont été pris pour avoir fait rentrer, sur le territoire britannique, des armes à feu. Deux armes de type IWI-JERICHO941-CLB9MM, numérotées 423466 et 423467 que les concernés, au détriment des règles et principes en la matière, n’ont pas déclaré et consigné lors de leur arrivée sur le sol anglais. Un scandale qui a eu un impact néfaste sur l’image du pays, car le Chef de l’Etat a été retenu plus de quatre heures avant de recevoir l’autorisation d’embarquer et quitter le pays hôte.

Arrêtés pendant 24 heures et présentés devant le poste de commissariat de la police d’Heathrow, les deux hommes, détenteurs des passeports diplomatiques DO0011430 et DP0008919, ont été relâchés après les démarches menées par la représentation congolaise à Londres. Un argument de taille leur a sauvé la vie, à savoir, les immunités diplomatiques du fait de leurs passeports.

Relâchés au pays du roi Charles, Josué Kasongo Nteki et Tabu Eboma Tema ont quitté Londres ce samedi dans la matinée pour atterrir à Kinshasa le même jour, aux alentours de 21 heures. Ils ont été arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport de ndjili. Selon nos sources, ils ont passé la nuit dans les locaux du TD camp Tshatshi, où ils sont interrogés pour démêler cette affaire qui a jeté de l’opprobre sur tout un pays.  

Parcours sinueux et chaotique

Loin de ces arrestations, beaucoup d’observateurs se demandent encore, comment un tel scandale a- t-il pu se produire dans un voyage d’un Chef de l’Etat ? La réponse à cette épineuse question est facile à trouver. Il suffit de jeter un simple coup sur le parcours de ces deux hommes surtout celui du capitaine Tabu Eboma Tema. Né à Kinshasa le 12 avril 1974, Tabu Eboma Tema s’est immigré, avec l’aide de sa famille, en Europe et plus précisément en Belgique dont il a d’ailleurs la nationalité. Son retour à Kinshasa, ce belge de nationalité le fait dans les wagons de la racaille de la diaspora que Félix Tshisekedi a ramené au pays. Vigile dans les grands centres commerciaux en Belgique avec comme mission principale : aider à pousser les caddies de grands acheteurs vers les parkings et les voitures, il passe ses heures perdues, à tailler bavette avec Félix Tshisekedi dont il est  « pire petit » c’est- à- dire garçon de main. Son rôle au côté de l’actuel président de la RDCongo, gérer la cour extra- conjugale et chercher les « ngulu » c’est- à- dire des migrants en situation irrégulière, demandeur d’asile. Les témoignages convergent, c’était le gagne-pain du fils d’Etienne Tshisekedi. Profitant du nom de son père, opposant historique en RDCongo, et de son parti UDPS, Félix Tshisekedi vendait, selon beaucoup de sources belges, frauduleusement cartes et preuve d’appartenance au parti aux migrants pour leur permettre d’obtenir l’asile en Belgique. Le vigile Tabu Eboma Tema participait donc à la recherche des clients pour cette entreprise de son « vieux ». En 2018, Félix Tshisekedi est candidat à la présidence de la république, Tabu Eboma Tema, civil n’ayant fait aucun service militaire, rejoint Kinshasa pour soutenir son « pire vieux ». Le hasard et la magie congolais passent par là, Félix Tshisekedi est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle. Le belge Tabu Eboma Tema, avec d’autres « mikilistes », recrutés pour la plupart dans le milieu des « shekuleurs », atterrit à la présidence de la république. N’ayant aucune qualification ni compétence, il passe le clair de son temps à la présidence à gonfler et à chercher des « cops »,  l’oreille du chef étant son plus grand atout. En 2020, la présence inutile de Tabu Eboma Tema à la présidence dérange. Pour lui donner une forme, le général Christian Tshiwewe propose au président Félix Tshisekedi de faire de lui militaire. Au mois d’août de la même année, Tabu Eboma Tema et une bonne dizaine de ses amis suivent une formation militaire alambiquée au centre militaire Kibomango, avec comme formateur principal, le général Christian Tshiwewe qui ne dispose, pourtant pas des compétences avérées dans ce domaine. Au sortir de cette formation indigne, le « pire petit » est immédiatement bombardé capitaine au sien des forces armées. Profitant de sa proximité avec Félix Tshisekedi, ce civil dans l’âme gravit les échelons pour occuper aujourd’hui le poste de commandant- adjoint de la sécurité rapprochée du président de la RDCongo. Incompétent et ne disposant pas de grande notion de l’armée, il indispose tout le monde. La hiérarchie et la discipline militaires n’existent pas pour lui. Seule sa proximité avec Félix Tshisekedi, qu’il voit d’ailleurs très souvent, autour d’un verre, pour se remémorer les vieux souvenirs de Bruxelles, compte.  

Le lieutenant- colonel Josué Kasongo Nteki, lui, c’est un militaire formé. Il rejoint l’armée à l’époque de Laurent- Désiré Kabila qui le laisse au grade de sous- lieutenant à sa mort. Les échelons d’officier, il les gravit avec Joseph Kabila qui le nomme major avant son départ et lui confie le poste de Chef d’une équipe de sa garde rapprochée. A l’arrivée de Félix Tshisekedi, il est fait lieutenant- colonel et occupe la fonction de commandant titulaire de la sécurité rapprochée du président, avec comme adjoint le « civil » belge Tabu Eboma Tema. Le seul reproche de ses compagnons d’arme, son manque de charisme et de leadership, se laissant diriger par Tabu Eboma Tema que toute l’unité considère comme un civil. A sa décharge, la proximité de son adjoint avec Félix Tshisekedi. Que faire face à un homme qui a l’oreille du chef avec qui il partage souvent un verre, rétorque ses soutiens.

Ces éléments rocambolesques éclairent au mieux les derniers incidents de Londres. Félix Tshisekedi est un empire où jouissance, incompétence, amateurisme et copinage font bon ménage, au détriment du pays et des congolais.  L’interrogatoire du lieutenant- colonel Josué Kasongo Nteki et le capitaine Tabu Eboma et Tema se poursuit. Mais ceux qui connaissent bien les méthodes Tshisekedi ne sont pas naïfs. Difficile de ne pas penser à un saupoudrage quand on sait que Félix Tshisekedi a fait libérer tous les voleurs et détourneurs de son entourage arrêtés récemment. Ayant théâtralisé la justice du pays, comment laissera t- il alors son « pire petit » dans la geôle ? Beaucoup pensent qu’il n’y a aucun suspens. Entre temps, Félix Tshisekedi poursuit son tourisme à l’extérieur du pays. Après son voyage inutile de Londres, il a fait escale à Accra au Ghana avant de s’offrir trois jours de vacances à Zanzibar. Ce soir, il passe la nuit à Dar-es-Salem pour terminer sa ronde touristique à Abuja au Nigéria. Dire qu’il est président d’un pays en lambeau et en guerre, simplement pathétique !

REDACTION CPLNEWS