avril 25, 2024

Exclusif : incident au palais royal, scandale au sommet, arrestation des gardes, refus de décollage, coulisses d’un voyage intitule et pleins de dégâts de F. Tshisekedi à Londres.

8 heures ce matin, nous sommes réveillés par un contact de  l’ambassade de Grande Bretagne à Kinshasa. Sa voix tremble. Au bout du fil, dépit, désolation et colère sont perceptibles au son de son intonation vocale. « Pero, quelle honte, quelle honte mon frère. Deux gardes du corps du Président Tshisekedi sont arrêtés à Londres, ce Monsieur humilie mon pays » me lance dit-il. Flair et sensibilité journalistiques se mettent en veille. Friand des scoops, je réveille tous mes câbles des ambassades étrangères installée à Kinshasa, sans oublier ceux du  ministère des affaires étrangères. Il faut vite démêler le vrai du faux,  et la découverte de la vérité fait froid au dos.

De l’organisation d’un voyage inutile.

Début octobre, le président Félix Tshisekedi, amateur de voyages touristiques d’Etat, tombe sur une annonce, l’organisation d’un sommet pour les investissements en Afrique. Félix Tshisekedi tient absolument à y prendre part, malgré les réticences de l’ambassade de Grande Bretagne à Kinshasa. C’est une petite rencontre, organisée par le journal privé Financial Time. Aucun Chef d’Etat, moins encore un ministre du monde n’est prévu au protocole. Il s’agit d’une rencontre des scientifiques et des structures homologues à l’agence nationale pour la promotion des investissements, ANAPI, qui viennent réfléchir autour des thèmes retenus. La représentation britannique ne voit donc pas la nécessité pour tout un Chef de l’Etat d’y participer. Des explications vaines pour le président rdcongolais qui est déterminé à voyager, en cette occasion, pour Londres. Selon des câbles à l’ambassade britannique à Kinshasa, un dilemme se présente alors. Si Félix Tshisekedi s’obstine à participer à ces assises, il doit le faire sous le sceau d’une visite privée et non officielle.  Option rejetée par la présidence qui souhaite une visite officielle pour faire bénéficier au président de tous les avantages y afférents. « C’était la honte et les débats étaient houleux.  Tout le monde se demandait qu’est-ce qu’il veut aller faire là-bas ? », regrette une source de l’ambassade. Au finish et in extremis, la délégation obtient des visas pour une visite officielle.

Dérouler et scandale

Le décor de scandales pour ce voyage, le président Félix Tshisekedi le plante déjà avec la taille de sa délégation. De Fortunat Biselele, en passant par Sylvain Kabongo Mukengeshay ou Jean Claude Kabongo, des « chekouleurs » de son entourage, connus pour leur hyper sensibilité à l’argent et au détournement, sont dans l’ordre de mission. Pour ce voyage inutile, en vue d’assister à une rencontre à laquelle aucune délégation de haut rang ne participe, Félix Tshisekedi amène une délégation de plus de 80 personnes.

Selon le débriefing de l’ambassade de Grande Bretagne à Kinshasa, Félix Tshisekedi est arrivé à Londres vers 01h15 du matin, par l’aéroport de Stansted, après une dérogation spéciale du FCDO et du département des transports britanniques, car l’aéroport refusait de recevoir l’aéronef après 17h48, heure initiale d’atterrissage. Dans la délégation présidentielle, cinq gardes rapprochés à savoir  le lieutenant- colonel Josué Kasongo Nteki, le capitaine Tabu Eboma Tema, le lieutenant- colonel Georges Kabasua Kalombo, le major Aimé Amboyo Basila et le commandant adjoint Bony Kalonji Kalonji. Sur les cinq gardes rapprochés, seuls trois, déclarent et font consigner leurs armes. A en croire des sources à Kinshasa, les deux autres militaires ont allégué que les deux autres armes sont restées car, leurs porteurs avaient constitué l’équipe d’avance, venue quelques jours avant  avec par un vol commercial. La mission peut alors commencer et aucun  problème à signaler. Le président Félix Tshisekedi fait son tourisme d’Etat jusqu’au jour de son départ.

Problème

A la veille de son départ pour Kinshasa, Félix Tshisekedi change de trajectoire. Il ne souhaite plus décoller de l’aéroport de Stansted mais plutôt par Healthrow. Sur place, la garde rapprochée du président de la rdcongolais crée un désordre. Le Lieutenant- colonel Josué Kasongo Nteki  et le capitaine Tabu Eboma Tema forcent le passage et tentent de passer par le même portique que le président de la république, sans être contrôlés. Les services aéroportuaires britanniques s’interposent et les soumettent à un contrôle ordinaire, qui détecte qu’ils sont porteurs d’armes non déclarées. Il s’agit des armes à feu de mêmes types pour les deux hommes à savoir IWI-JERICHO941-CLB9MM. C’est un manquement grave de la loi sécuritaire du pays hôte. En Grande Bretagne, les gardes des officiels, en visite, n’ont pas le droit de porter leurs armes. La sécurité est entièrement assurée par les services de sécurité britanniques. Des informations glanées dans les couloirs de l’ambassade à Kinshasa, seuls les Etats- Unis d’Amérique et Israël dérogent à cette règle.  

L’ordre est immédiatement donné, les deux hommes sont arrêtés et l’avion présidentiel interdit de décollage. Les choses se compliquent pour le Chef de l’Etat rdcongolais, Félix Tshisekedi est désormais retenu, avec instruction de ne plus bouger, en attendant la décision des autorités britanniques. Les négociations, sans issue, s’engagent. Félix Tshisekedi sera retenu durant quatre heures sur le tarmac, à l’intérieur de la voiture qui devait l’amener au pied de l’avion, devant le salon aéroportuaire diplomatique windsor suite avant de recevoir l’autorisation d’embarquer et de décoller. Ces deux gardes du corps ont été arrêtés et devraient être présentés au commissariat de la police d’heathrow ce jeudi dans l’après- midi.

Mais détenteur des passeports diplomatiques numéro DP0011430 pour le Lieutenant- Col Josué Kasongo Nteki et DP0008919 pour le capitaine Tabu Eboma Tema, beaucoup au ministère des affaires étrangères estiment que la RDCongo doit plaider les immunités diplomatiques pour obtenir leur libération.

Dégâts et graves incidents

Cette arrestation, véritable honte pour la république, n’est malheureusement pas un cas isolé. Incompétent et jouisseur, Félix Tshisekedi désacralise l’Etat et déshabiller la fonction du Chef de l’Etat de ses habits de noblesse. Des scandales de détournement ; en passant par des dossiers de ménage mal gérés, le fils d’Etienne Tshisekedi est le seul Président au monde qui discute des factures d’hôtel dans le hal. Il drague, selon Martin Fayulu, des petites filles dans la foule et  dépenser des millions du trésor public pour assouvir sa passion du tourisme d’Etat. Ayant négocié et obtenu une rencontre avec Buckingham Palace, Félix Tshisekedi a plaidé auprès du roi Charles, en sa qualité de patron Commonwealth dont le Rwanda est membre, un recadrage pour un retrait de Paul Kagame et ses troupes de Bunangana. Méconnaissance totale, en Grande Bretagne, le roi ne gouverne guère. Les questions politiques et de gestion sont gérées par le gouvernement. En outre, dans son incompétence, il a fait fuiter le contenu de sa conversation avec le roi, indisposant ainsi le palais royal et violant le principe qui voudrait que tout échange avec le monarque soit publié après le communique officiel de Buckingham Palace.

Après ces dégâts, les congolais sont en droit de se poser des questions sur la multiplication de tous ces voyages inutiles de leurs Président. Pour ceux qui avaient encore le moindre doute, les incidents de Londres démontre le désordre qui entoure le jouisseur qui dirige la RDCongo. Félix Tshisekedi est tout et partout, sauf à sa place. La république et les congolais ont tout à gagner à se dresser comme un seul homme pour siffler la fin de la création et mettre Félix Tshisekedi dehors.

PERO LUWARA