mars 29, 2024

RDC/Tentative d’un coup d’Etat : la présidence de la république éclaire l’opinion

La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) a affirmé mardi soir, à propos de l’arrestation samedi de son conseiller à la sécurité François Beya, que les enquêteurs avaient des “indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale”.

“Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée”, a déclaré Tharcisse Kasongo Mwema, porte-parole de Félix Tshisekedi, dans une communication officielle lue à la télévision nationale (RTNC), en demandant à “la population de garder son calme”.

Les autorités n’avaient jusqu’alors livré aucune information sur l’interpellation surprise du Conseiller spécial en matière de sécurité, entendu depuis samedi dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR).

M. Beya était considéré il y a quelques semaines encore comme incontournable dans les sphères du pouvoir et son arrestation a donné lieu à toutes sortes de rumeurs, de la guerre de palais à la diversion en passant par la tentative de coup d’Etat.

Une source sécuritaire avait indiqué que M. Beya était “soupçonné d’avoir voulu tenter quelque chose en l’absence du chef de l’État”, qui participait samedi au sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.

Depuis l’interpellation de M. Beya, aucune disposition sécuritaire particulière n’a été vue aux abords des sites considérés comme stratégiques dans la capitale, qui demeurait calme mardi soir.

“Il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat”, a affirmé le porte-parole de la présidence, “une matière de la compétence exclusive de l’ANR”. “Il n’est pas dans les habitudes de ce service de communiquer sur ses activités”, a-t-il souligné pour expliquer le silence des autorités.

Franck Mubeneshay
@FMubeneshay