Depuis un temps, les relations ne sont plus au beau fixe entre députés et sénateurs de la RD Congo. Les membres de deux chambres du parlement sont à couteau tiré à cause d’un problème de frustration de traitement financier.
Des sommes à couper le souffle
La pomme de discorde de ce conflit entre parlementaires congolais, c’est l’argent. En effet, les sénateurs sont frustrés et se disent marginaliser par le régime de Félix Tshisekedi? à cause des écarts de traitement en matière des rémunérations et avantages accordés à leurs collègues de l’Assemblée Nationale. Tenez, à l’heure actuelle, un député touche 21 mille dollars américains contre 11 mille dollars pour un sénateur. En outre, en dehors de cette somme faramineuse en émolument, les députés nationaux, membre de l’Union Sacrée de la Nation, touche une prime de 1000 dollars américains pour leur appartenance à l’USN, auxquels faudra ajouter 5 mille dollars américains que Christophe Mboso octroie aux députés, membres de la dynamique Mboso. Il s’agit d’un cartel mis en place par le Président de l’assemblée nationale pour avoir ses propres supporters et se protéger des éventuelles actions contre sa personne. D’autres multiples avantages notamment des missions de services et voyages fictifs, organisés dans le seul but de leur faire bénéficier des mannes financières du trésor public, sont aussi à prendre en compte.
De leur côté, frustrés, les sénateurs se demandent pourquoi ils ne reçoivent pas le même traitement que les membres de la chambre basse du parlement. Même en termes de voyages, les sénateurs broient du noir. Les maigres avantages, liés notamment aux missions et voyagés, sont attribués par leur Président, Modeste Bahati Lukwebo, aux membres de sa famille biologique, repris dans son cabinet. L’autorité morale de l’AFDC-A a donc fait de deux de ses enfants, à savoir Serge Bahati, Chargé de mission et Francine Bahati, Conseillère financière, des intouchables et grands bénéficiaires de la manne des voyages et missions fictifs du sénat.
La frustration est donc à son comble et la goutte qui a fait déborder le vase, c’est l’importante cagnotte que Félix Tshisekedi a accordée aux députés nationaux, peu avant leur départ pour les récentes vacances parlementaires. Selon les données confirmées et certifiées, chaque député national a touché 63 mille dollars américains des frais de vacances parlementaires.
Réponse surprenante de Bahati
Informés de ces 63 mille dollars américains accordés aux députés nationaux, les sénateurs, en colère, ont provoqué une plénière à huis clos, avant les vacances parlementaires, pour s’enquérir de la situation auprès du Président de leur bureau. « Pourquoi sommes- nous victimes de cette injustice, pourquoi ce traitement à double vitesse entre nous et l’Assemblée Nationale », lance au bureau un sénateur, lors de ce huis clos. Réponse surprenante de Modeste Bahati Lukwebo : « les députés ont un traitement différent de nous parce qu’ils une arme de grimace contre le gouvernement, la motion de censure et de défiance ». Et le numéro un du sénat d’enchaîner pour justifier les écarts : « le gouvernement a peur d’eux parce qu’il sait, ils ont la possibilité de le faire tomber alors que nous, nous n’avons aucune arme de pression ». Une réponse surprenante qui a mis les sénateurs en colère. Des sources annoncent que la plénière en huis clos s’est terminé en queue de poisson.
Au-delà de cette guerre des billets verts entre les parlementaires, cette situation révèle la démagogie, la jouissance et le détournement qui constituent, aujourd’hui, le système de gestion du pays par le régime de l’UDPS. Alors qu’il claironne partout sa volonté de réduire le train de vie des institutions, le Président Félix Tshisekedi a plutôt fait de la gabegie et de l’achat des consciences, son système de gouvernance. Si non, comment croire à un homme qui prêche la réduction de train de vie des institutions alors qu’il fait payer un député national, payé moins de 10 mille dollars américains, à l’époque de Joseph Kabila, 22 mille dollars américains, aujourd’hui sous son règne ? Il est clair qu’il existe un grand écart entre les déclarations, en l’emporte-pièce, faites par le Président de la république et les actions de sa gouvernance sur le terrain. En clair, le problème de la RDCongo s’appelle Félix Tshisekedi. Son absence de ligne, de vision et sa jouissance sont des signes qui démontrent que l’homme n’est pas du tout à sa place. Le pays aura tout à gagner à provoquer son départ du pouvoir.
PERO LUWARA
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